Skate Core Party @ Tri Postal, Lille
4 lives endiablés, une piste de skate en guise de fosse, une puissance de son extrême : bienvenue à la Skate Core Party.
A vos bières… punk… reportez !
Tout l’espace du tripo est utilisé : une piste de skate a envahi les lieux, de superbes images décorent l’endroit, trois scènes sont aménagés pour accueillir les groupes. Ca promet..
21h30 : Versus The World
Ouverture des festivités avec ce quartet américain qui a récemment rejoint la tournée des No Use For a Name. Il joue sur la petite scène, ça fait genre intimiste mais, pas de concession, ils nous servent de suite du gros son : deux gratteux sur vitaminés, un troisième à la guitare plutôt en trip et un batteur survolté. Ils se donnent à fond malgré une acoustique pas terrible et un public qui suit moyen (peut-être du au fait que le groupe s’adressait à la foule dans un anglais bien américanisé, pas très accessible). Le batteur se débrouille décidemment fort bien : l’arrière de la scène était accessible au public, ce qui m’a permis d’aller voir ça de plus près, impressionnant. Malgré tout, le son est vraiment pas top (trop petite régie pour cette scène certainement) et leur répertoire n’est pas fort varié : j’ai du mal à accrocher pendant tout le concert, j’attend ces petits changements de rythme qui me feront revenir dedans mais ça vient pas… Avant Carving, la pause bière est la bienvenue.
http://www.vstheworld.com/
22h15 : Carving !
Le son s’arrête d’un côté et voilà que la formation Carving commence son show sur la scène principale. On m’a dit du bien de ce groupe lillois « faut qu’écoute ça, ils sont terribles », « va voir Carving en concert, c’est vraiment excellent! ». J’ai hâte d’entendre et voir ça par moi-même ! Leur première piste embrase tout le monde, le chanteur est déchaîné, il parcoure la scène, chauffant chaque partie du public. Le rythme est bon et prenant et leur son n’a rien à voir avec le groupe précédent : entrée en scène réussie ! Le groupe joue un style ska-punk, très fédérateur. Sax et trompette participent à l’ambiance : je crois reconnaître deux gars de la fanfare du vétex au maniement de ces instruments (mais ce n’est là que supputations). Ca pogotte et ça slamme devant, j’ai bien cru que mon appareil allait en faire les frais d’ailleurs ! Même le chanteur s’essaye à la fosse, il apprécie vraiment jouer avec son public et quelle énergie ! J’apprécie aussi ces petits mots bien de chez nous adressés au public : « Bon celle-là, c’est une vieille ! » parlant du prochain titre qu’ils vont jouer… Mon pote m’apporte une bière, je commence à suer et j’ai le sourire aux lèvres : c’est un bon concert !! Jusqu’au bout, le groupe communique, partage avec nous. Ils sont vraiment cool ces lillois ! Je n’ai peut-être pas les bons mots pour vous décrire l’ambiance mais je vais vous répéter le conseil qu’on m’avait fait : allez les voir en concert !! Ils joueront pour les 25ans du carré des halles, à la Maison Folie Wazemmes, le 20 Mai, ne ratez pas ça !
Remerciement spécial à Mat, le chanteur, pour sa disponibilité après le concert ;-)
http://www.carving.fr
Des extraits de leur zik (ça vaut le coup, allez-y !) : http://www.myspace.com/carvingfrance
23h : The Lawrence Arms
Désolé, j’ai pas matté ce concert… Pause après Carving et avant No Use ;-). De ce que j’ai vu de loin : retour sur la petite scène avec l’acoustique pas terrible (rhaaa les acouphènes à la sortie du tripo…), le rendu n’avait pas l’air génial. Enfin, vaut mieux ne pas critiquer alors que je n’ai pas prêté attention. Passons à No Use !
23h45 : No Use For a Name
Les californiens ne nous ont pas déçu : impressionnant de maîtrise, technique impeccable. Moins communicatif que Carving, leur son passe pourtant magnifiquement bien à une fosse déchaînée. Le guitariste (Dave Nassie) est impressionnant : il gratte à une vitesse folle et ne rate rien. Le groupe mène le concert de main de maître alternant punk et hardcore mélodique. Le public est aux anges même si je l’ai senti un peu fatigué sur la fin (sauf les fans des premiers rangs : » No Use! No Use! No use! »). Rien à dire de plus face à ce monument du skate-punk américain !
Juste un chose en fait : Merci pour avoir fait l’effort de quelques mots de français ! Les deux autres groupes ricains ne s’en sont pas donné la peine :-\.
Prochaine date française : le 5 Mai à Toulouse (http://www.nouse4aname.com/tourdates.php).
Young Gods + Non Stop @ Aéronef
Les suisses de Young Gods, pionniers du sampling, nous ont offert un concert de haute qualité ce mercredi soir ! On lit de Young Gods que c’est de l’électro rock bruitiste. Et bien moi je dis : arrêtons de lire et écoutons plutôt ! Non pas que je trouve que ce soit une erreur d’essayer de qualifier leur style mais juste qu’on risque de catégoriser sans d’abord apprécier.
Mais parlons du concert. Ça démarre tranquillement, le trio s’échauffe, ça sonne étonnamment bien par rapport à leurs cds. Franz Treichler, le chanteur et fondateur du groupe, semble prendre un sérieux plaisir sur ces pistes : avec ces petites danses indo-polynésiennes et ces sauts énergiques, il fait bouger nos jambes sans même qu’on s’en rendent compte. La machine est en route, je sens que ce concert va être bon ! Au clavier, Alain « Al comet » nous sort des bons sons de guitare début 90’s qui ravissent nos oreilles. Je reconnais aussi quelques samples de bons titres électro de la même période. C’est très bien ochestré ! D’autant plus qu’avec « Bernardo » Trontin à la batterie, ils ont l’air très complice : on les suprend facilement à se regarder l’un l’autre du genre « C’est bon ça ! ». On ne peut que confirmer !!
Arrivé, vers la 6ième ou 7ième piste, arrive « Skinflowers », un de leur titre phare, celui qui les a fait connaître outre-atlantique, le public décolle. Ca pogotte devant, moi-même j’accroche à fond ! Indéniablement, il y a des fans et leur plaisir est plutôt communicatif.
Après ce titre, l’énergie du groupe ne baisse pas, au contraire, maintenant ils sont chauds, le public est boosté. Les titres s’enchaînent, tous aussi puissant les uns que les autres : les sons reproduits par le clavier m’impressionnent, les samples utilisés sont de haute facture. Sans doute leur 20 ans d’expérience qui parlent ! Bernardo se déchaîne sur ces caisses et Franz sautent de partout, jouant avec les lumières et même avec nous (il avait un spot accroché à son porte-micro). Difficile de croire qu’ils sont là depuis 1985, tant ils ont encore de l’énergie. Déjà, c’est la fin. 1h de chansons, c’est passé à une vitesse folle. En même temps, ce n’est pas assez long : on en redemande ! IIs reviennent… « Vous aimez le rouge ? » et de nous chanter leur titre « Charlotte », autre style, autre corde à leur arc. On se laisse porter par cette piste aux paroles décalées, bercé par de petits samples d’accordéons. Le public est toujours là et apprécie chaque moment. Le groupe enchaîne sur des morceaux plus mordants, batteur et clavier s’observent et nous on profite de la voix de Franz : impressionnante lorsqu’elle se fait rauque… Le groupe s’éclipse une deuxième fois : le rappel est encore plus vigoureux que le premier ! Dernier tour de piste, ils assurent jusqu’au bout et terminent par des poignées de main aux fans du premier rang, avec le sourire s’il vous plait.
Moi qui partais à ce concert un peu à la découverte, je n’ai vraiment pas été déçu !
Suivez l’activité du groupe, ils vont ressortir un album en septembre prochain. Et, pour leurs concerts, n’hésitez pas !!