Arrivés de nuit à Saint-Laurent du Maroni n’était peut-être pas l’idéal pour se donner une première idée de la ville… Car de prime abord, c’est un peu la far-west ! A 22h, tous les commerces sont fermés, les ruelles faiblement éclairées semblent désertes à l’exception de rares silhouettes qui déambulent mollement dans la semi-obscurité… Quel décor ! Et surtout merde qu’est ce qu’on fout là. Trouver l’hotel est assez facile, le sommeil arrive lui aussi bien vite après un transit qui aura duré plus de 20h… Le lendemain matin, notre première ballade confirme les premières impressions : c’est bien le far-west ! Cette fois-ci les commerces sont ouverts mais ça ne change pas l’impression générale : les rues se succèdent à angle droit, des maisons de bois aux peintures craquelés les bordent. Par contre, il y a nettement plus de vie maintenant : les commerces sont ouverts, on sait d’ores et déjà que l’on ne manquera pas de produits chinois (plastique en tout genre et petits plats). C’est aussi jour de braderie dans l’une des rues principales et les locaux déambulent à l’affut des promotions. On trouve de tout : vétêments, cocottes, tupperwares,… un événement local, d’ailleurs on verra même une camionnette de Guyane Première avec sa grosse antenne satellite. On commence aussi à trouver des repères : voilà une banque (pas plus de deux clients à la fois à l’intérieur, certainement pour éviter les hordes de bandits), et ici c’est la CAF avec son panneau bringuebaland; il y a un Proxi ici aussi. Marrant de retrouver la chaine de magasins où il y a deux jours à peine, on pouvait acheter nos Trois Monts. Est-ce qu’un jour ce Proxi deviendra notre commerce de prédilection pour trouver du Rhum ? Des locaux en tout cas, semblent avoir un endroit de prédilection pour boire des bières, à en juger par la quantité de cannettes au sol : il ne s’agit pas d’un bar, mais du parvis devant une supérette le long du terrain de football. On nous avait prévenu ici, c’est dans la rue que les gens se réunissent pour piccoler. La ballade au hasard nous mène vers le Maroni, la rivière qui donne une partie de son nom à la ville : immense, c’est le premier mot qui vient; on voit bien des terres ici et là au loin mais laquelles est une île, laquelle est le continent ? Impossible à dire pour le moment, l’idée de faire cette découverte plus tard et voir qu’il y a des choses à apprendre me monte à la tête et me rends joyeux. De plus que les abords du fleuve on nettement plus de charme que les rues du centre : des maisonnettes avec plein de végétation, de l’espace, on respire plus ici. Avec le temps, c’est sur, on trouvera le quartier où l’on voudra une maison !

NB : On est encore en pleine phase recherche d’appart, pas de photos pour le moment !

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