GuMMa @ Aéronef, Lille
L’Aéronef poursuit la promotion des groupes rock régionaux en accueillant ce vendredi GuMMa. Après le rock déchainé de Tang et le rock planant de DLGZ la saison dernière, c’est au tour de guMMa de nous faire gouter à la richesse de la scène rock lilloise. Avec ces sons sophistiqués et la voix au timbre si particulier de David, guMMa a fait une démonstration de savoir-faire après une semaine passée à la pépinière de l’Aéronef. Scéniquement et musicalement, cet » entrainement » a été une vraie réussite : une présence sur scène très travaillée avec les » clones » et une qualité de son digne de groupe renommé. Indéniablement un showcase très propre et réussi.
Les raisons de cette réussite ? Un cocktail entre l’expérience acquise depuis la formation du groupe en 2001, l’éventail plus qu’éclectique de leurs influences et la cohésion musicale entre les membres du groupe. Oscillant entre pop et rock, guMMa surprend aussi bien par des rythmiques hautement énergiques et que par des pistes à l’ambiance recherchée.
Pour la rythmique, Steve, batteur, frère de David et tout deux fondateurs du groupe, assure grâce notamment à une double pédale très bien maîtrisée, carrée : le rendu est fascinant et on ne peut qu’écouter en se disant » Wahou ! « . Dommage qu’il en fasse un peu trop parfois (même chose pour le pianiste/guitariste !). Pour l’ambiance, David au chant fait planer. En français ou en anglais, sa voix particulière pourrait parfaitement convenir aux grosses maisons de production pour rock à minettes mais utiliser dans l’univers de guMMa, elle prend un toute autre sens : légère, omniprésente, elle habille les compositions soignées du groupe. Les mélodies sont réussies et interprétées avec une facilité étonnante. Les chansons plus » pêchues » sont moins originales, plus » dans la vague « . Un signe que le groupe commence à avoir du succés ? guMMa ! N’oubliez votre pop sensible des débuts ! Ce serait dommage de devenir comme ces groupes » rock indé » dont le Mouv’ nous sert les oreilles à longueur de journée…
Scéniquement, ce sont les » clones » qui étonnent : des personnes en costard et masques blanc, sorte de mime qui rendent l’ambiance du groupe assez bizarre, c’est réussi parfois, un peu lourd sur d’autres pistes. Peut-être voudrait-il mieux qu’ils ne soient pas présents sur toutes les pistes. Quoiqu’il en soit, l’ambiance est unique et vaut le coup d’œil et d’oreille.
GuMMa est à écouter sur leur site, où vous pourrez notamment découvrir des extraits du nouvel album, « génération cloNe », à paraître chez Productions spéciales début 2007.