port Archives | Mickael Berteloot - Auteur Photographe

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Baleinier n°115 au port de Reykjavik, la capitale Islandaise. En islandais, ces bateaux sont appelés « Hvalur » (qui veut en fait dire baleine) d’où le H sur les cheminées. La chasse à la baleine existe toujours de nos jours, principalement pour satisfaire le marché japonnais. Bien que celle-ci représente une part mineure de la pêche industrielle, les baleines sont toujours en danger de disparition. Elles proliféraient pourtant encore à la fin du XIXième siècle mais l’évolution des méthodes de pêche, avec l’apparition du canon lance-harpon et des stations baleinières, notamment en Norvège ont réduit dramatiquement leur nombre au point de risquer leur disparition. Si bien qu’en 1915, la chasse à la baleine fût interdite par le gouvernement islandais.. jusqu’en 1948. Aujourd’hui, l’Islande est un des seuls pays à continuer la chasse commerciale de ces cétacés. Le paradoxe de cette pêche est que les islandais eux-même sont majoritairement contre cette pratique et ne sont pas que très peu consommateurs…

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Vu au port autonome de Dunkerque. Au port, une grande partie de l’activité est maintenant « masquée » à la vue du grand public, derrière de grandes barrières et des postes de « sécurité ». Même s’il n’est plus possible de voir les hommes au travail, il reste que les lieux visibles sont chargés d’une histoire : ici le passage du temps et l’usage des hommes ont donné aux objets un autre sens que celui de leur fonction.

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Gdansk, qui fût la première ville attaquée par les allemands lors de la seconde guerre mondiale, sort du conflit détruite en grande partie. Avec l’aide des soviétiques, les polonais reconstruisent des larges bâtiments, dans le plus pur style soviétique, pour héberger les ouvriers de plus en plus nombreux à travailler dans les chantiers navals. Fin 1970, ces ouvriers, ne supportant plus leurs conditions de travail et de vie, forment un syndicat et se révoltent contre le gouvernement, qui réprimera les manifestations dans le sang. 10 ans plus tard, une fédération de syndicats, Solidarność, dirigé par Lech Wałęsa, se soulève à nouveau, en prônant la non-violence et parvient à établir une cassure dans le régime communiste. Ces événements dramatiques, à tous les sens du terme, ne peuvent que revenir en mémoire lorsque l’on se ballade dans les ruelles environnant les anciens chantiers et bien qu’aujourd’hui seul un monument commère concrètement cette période historique, les tristes cités dortoirs des chantiers portent toujours le poids du passé.

Visite au port de Dunkerque

J’ai toujours été attiré par le port de Dunkerque. Tout petit, j’y allais avec mon père dans son camion et je me baladais sur les quais pendant que mon père chargeait. J’adorais cette ambiance colorée : la rouille, les flaques d’eau sales, les bateaux en réparation, les pièces, énormes, étalées ça et la, les gens, les mains pleines de graisses dans leurs vêtements de travail noirs. Et puis, tous ces gens qui parlaient une autre langue. Je collectionnais les canettes à l’époque et le port était une mine d’or : des canettes aux écritures et noms inconnus !
Aujourd’hui, l’accès à ces endroits particuliers est fermé au public; on ne peut plus y accéder qu’avec un laisser-passer justifiant d’une mission donnée, pas de « tourisme », ici, on produit, on charge, on optimise, on rentabilise. Les endroits accessibles au port sont ceux où il n’y a plus de vie, fermés aux bateaux et en attente de réhabilitation Ce sont des endroits morts comparés aux souvenirs que j’ai du port. Je m’y rend cependant régulièrement lorsque je rend visite à mes parents, espérant revoir ces scènes colorées, ne serait-ce que de loin. En rentrant, je pourrai en parler à mon père, qui à son tour me rappellera d’autres bon souvenirs. Le Port monotone. C’est sûr, un jour, je demanderai un laisser-passer.

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