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Le post précédent était le 100ième du blog ! Pour fêter ça, voilà un panorama pris de l’extrémité ouest de Paria Bay, à regarder en grand format !

Paria Bay est une plage encore sauvage, vierge de toute construction et accessible uniquement à pied ou en bateau. Espérons qu’elle reste ainsi encore longtemps…

 

Blanchisseuse est situé sur la côte nord de Trinidad, c’est le bout de la route et comme souvent dans ce genre de cas, c’est de bon augure concernant l’intérêt du lieu. D’après les guides de voyage, Blanchisseuse est le début de la belle côte sauvage et un bon endroit où passer du temps. C’est ce qu’on va voir ! Dans cet article, vous trouverez des détails pratiques pour votre arrivée à Blanchisseuse et quelques idées d’activités. Un autre article vous donnera plus particulièrement de détail sur la ballade jusque Paria Bay.


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Y ALLER (depuis Port Of Spain aka POS)

Autant vous le dire de suite, il faut à mon avis être bien renseigné (c’est à dire avoir lu parfaitement cette page !) pour que votre arrivée à Blanchisseuse se passe comme sur des roulettes, car les obstacles sont multiples !

Point positif : il y a des bus réguliers pour y aller. Ils sont pas chers, 8$TT le trajet. Comptez 1h30 (2h si traffic à POS) pour le trajet. La route est bien moins « difficile » que ce que laisse entendre un certain guide de voyage, que je cite volontiers « Le Petit futé » (dont je vanterai d’ailleurs les « mérites » prochainement). Cela dit, ne ratez pas le coche à POS car les bus ne sont pas si fréquents que ça (notamment, il n’y en a pas le week-end). Horaires du style : 4h, 6h, 10h, 12h30, 17h dépendant des chauffeurs, des bouchons et bien sûr de la pluie et du beau temps. Sinon, il y a toujours la solution des maxi-taxis, pour 18$TT normalement, à prendre au croisement Georges Street et Prince Street pour les « non-officiels » (quartier avec pas mal de cantines où manger, soit dit en passant) et sinon, non loin du terminal de ferry pour les maxis jaunes officiels mais qui ne partent pas très régulièrement. En résumé, si vous avez déjà prévu la veille l’heure de votre départ, c’est cool sinon, à moins d’être chanceux, vous aurez forcément de l’attente soit à la station de bus, soit dans le maxi, en plein soleil, pour attendre qu’il se remplisse…

Une des baies de Blanchisseuse

SE LOGER

Bien, vous avez réussi à embarquer mais savez-vous vraiment où vous allez ? Disons le de suite, aucun des guides de voyages disponibles pour la destination (anglais ou français) n’est à jour concernant Blanchisseuse. Alors voilà le tableau, tel qu’il nous est apparu en ce mois de juillet 2012. Le bus (ou le maxi donc), sauf indications contraires de votre part, vous déposera au « centre » du village, c’est à dire à proximité d’un vaste terrain d’herbe verte près du « Blanchisseuse Community Center ». Il ne s’agit pas d’une « station de bus » comme le prétend un certain guide de voyage, que je cite encore volontiers « Le Petit Futé« . Et vous ne trouverez pas en débarquant de « Travelling officiers quarters » non plus comme l’annonce toujours ce cher guide soit disant futé. Les options qui s’offrent à vous : continuer plus loin sur la route car, depuis la fenêtre du bus, vous n’avez rien vu qui ressemble de près ou de loin à une GuestHouse : solution a). Ou revenir en arrière pour demander des renseignements dans les rum-shops que vous avez aperçus : solution b). Comme je suis sympa et que j’ai tenté les deux solutions (en plein cagnard s’il vous plait), je vous livre le résultat des deux solutions.

Une vue de la (seule) rue de Blanchisseuse et un beau camion

Solution a) : elle vous mènera rapidement au « Marianne Beach Resort » qui n’a de prestigieux que le nom, vous vous en rendrez vite compte en vous approchant de l’endroit. Les chambres sont moches (clairement) et mal entretenues, comme tout le reste d’ailleurs. On sent ici que le but est de faire de l’argent : pour les visiteurs qui veulent profiter du bout de plage en face de cet « hôtel », c’est 2$TT la douche et 1$TT les toilettes. La chambre quant-à-elle est à 250$TT ce qui est bien cher comparativement à la qualité. De plus, le public qui fréquente les lieux se rapprochent beaucoup de ceux des rum-shops… Bref, ambiance pas géniale dans ce lieu, à l’opposé de la chambre de rêve que vous imaginez. Si vous êtes à la roots, ça passe; y’aura pas forcément moins cher dans le coin, à moins de loger chez l’habitant.

Plus loin sur la route, se trouve le « Laguna Mar », THE hotel de la ville, bien établi mais trèèès cher. Je n’ai donc pas pris la peine de visiter, c’est hors-budget backpacker… Et puis ensuite, c’est fini, il n’y a plus rien plus loin sur la route ! Vous pouvez faire demi-tour et revenir au point de départ pour tenter la solution b).

Les barques des pêcheurs près de la coopérative

Solution b) : vous repartez donc sur la route par laquelle vous êtes venus en quête d’informations. Les locaux vous sembleront très peu au courant des logements possibles en « ville »… mais avec un peu de chance, et de persévérance surtout, vous trouverez quelqu’un susceptible de vous aider (attention, beaucoup de gars bourrés ont la gentillesse de vouloir vous aider mais ils sont trop imbibés pour vous indiquer où aller…). Ainsi , on vous indiquera probablement « Almond Brook ». Si vous y trouver porte close, c’est normal : le propriétaire est décédé récemment et son fils n’est pas parvenu à gérer la reprise de l’affaire… Beaucoup plus loin (enfin loin en étant à pied) en continuant à remonter la route, le « Surf’s Country Inn » est également fermé : son propriétaire a le cancer… Finalement, le seul logement dispo et sympa en ville est le B&B « Second Spring » situé au lampadaire 191 (Lamp Post 191). Un modeste panneau l’indique depuis la route, il faut vraiment le voir. C’est presque au début du village et donc il vous faudra vraiment marcher un bon bout si vous ne vous y êtes pas fait déposer directement. De mon côté, j’ai fait du stop. Une fois au dit lampadaire, descendez le chemin jusqu’à la maison à droite avec le petit panneau « Second Spring ». Une fois trouvée, Ginette vous aidera pour tout le reste de la logistique.

Oui, oui, c’est bien le poste de Police de Blanchisseuse

MANGER

C’est pas tout ça mais après les galères de transport et la marche sous le soleil dans le village, il fait faim et les restos indiqués par le copain « futé » semblent invisibles… Une gargote, semble-t-il récente, un peu avant le terrain vert, propose des barquettes de plas du jour, souvent asiatique ou alors des fritures, toujours bien servies et pas chères. Exemple : Noodles + légumes en sauce + 3 viandes pour 20$TT, un très bon deal dans le village. Possibilité d’acheter votre poisson à la coopérative de pêcheurs, sur la gauche de la route, environ 300m avant le terrain vert. Plusieurs épiceries peuvent vous procurer de quoi accompagner ça; l’une d’elles un peu plus grande que les autres proposent notamment pas mal de produits qui pourront vous sauver la mise pour la préparation de vos repas, notamment petit-déj : riz, oeufs, conserves, pain et même fromage ! (NLDR : après enquête, il s’avère que le fromage vendu dans ces épiceries, bien qu’emballé maison, est du Cheddar australien ou néozélandais vendu en gros dans les supermarchés de POS…). Le Marianne Beach Resort possède une gargote sur la plage, qui est même parfois ouverte(…). Si le décor que je vous ai décrit plus haut ne vous rebute pas, vous pouvez la tenter, perso, j’ai pas eu très envie… Enfin, si vous avez les moyens, il y a le « Coco’s hutt », le resto du Laguna Mar, cher mais ouvert et sûr (enfin, c’est les on-dit dans le village, j’ai pas testé).

Blanchisseuse la campagnarde….

AU FINAL QUE FAIRE A BLANCHISSEUSE ??

En vrac :

  • Profiter de la plage « L’anse martin », en face de l’ex Surf’s Inn, le matin quand la mer est encore calme (et que la marée est basse)
  • Se baigner à la Marianne Beach, histoire d’avoir vu
  • Se balader en forêt et aller voir la chûte « Three pools » sans avoir à se forcer
  • Se challenger un peu plus et faire la ballade de 3h jusque Paria Bay et Paria Waterfall (plus de détail dans le prochain article)
  • Se la coller douce et louer une barque de pêcheur (400$TT, 30min) pour aller à Paria Bay.
  • Goûter le Sea Moss, vendu par les particuliers et signalé par des petits panneaux dans leurs jardins (12$TT small cup; 15$TT la big). C’est une sort de milk-shake très sucré dont l’un des ingrédients est une algue. Ca a le gout d’un bonbon !
  • Photographier les falaises au soleil couchant en sirotant un verre depuis un point de vue privilégié comme les terrasses du grand jardin du B&B Second Spring

Le Spring Bridge, au bout du village, point de départ des randonnées les plus connues.

 

Le Pitch Lake est un lac de goudron, le plus grand au monde en fait (il n’y en a que deux autres, facile d’être sur le podium). Ce phénomène est naturel, le goudron étant une forme solide de pétrole; une autre raison de donner le titre de « petit Koweit des Antilles » à Trinidad et Tobago. Le phénomène est réellement curieux à observer, d’autant plus qu’il est possible de marcher sur ce lac très spécial.


Agrandir le plan

QUE VOIR EN FAIT ?? Bah… un lac de goudron ! OK difficile de s’imaginer… Alors c’est comme un gros parking pas fini avec plein de crevasses et tout mou. Même si le décor ne parait pas très alléchant à l’écrit, la visite du site est très curieuse et surprenante. On s’imagine souvent le goudron comme quelque chose de très polluant car c’est noir et ça sent mauvais… Mais ici on découvre que c’est (enfin que ça peut être) naturel, riche de vertus, que l’herbe y pousse plus facilement qu’ailleurs, que des poissons ont élus domiciles dans les crevasses (vu la richesse en minéraux des eaux), qu’un bain dans l’eau des dépressions est bon pour les problèmes de peau… Vraiment étonnant.

Au milieu du lac

Aperçu des bassins d’eau sur le Pich Lake

Le sol en « peau d’éléphant » du Pitch Lake

LE VISITER (AVEC UN GUIDE) : dés l’entrée, au bord de la route, des rabatteurs bruyants, faux guides peu discrets, vont tenter de vous alpaguer. Ils ne sont pas méchants : ils cherchent juste à vous arnaquer tranquillement. Passer votre chemin, éventuellement en prétendant avoir déjà vos billets avec un guide officiel pour en être débarrassé rapidement. Entrez sur le parking et aire de pique-nique officiels au fond desquels se trouve le bureau des guides officiels. Le coût d’une visite avec l’un d’eux est de 30$TT/personne. Est-ce que ça les vaut ? Difficile à dire… Vous pouvez facilement avoir un guide pour vous tout seul, ce qui permet de poser pas mal de questions mais les indications et réponses fournies restent somme toute basiques et sentent le réchauffé bien cuit. Reste qu’un guide montre des détails intéressants qui passeraient inaperçu sans lui. Personnellement, je suis d’un naturel curieux et comme les lieux décalés comme celui-ci me plaisent, j’ai été satisfait de ma ballade avec le guide. Pour terminer, je dirai que l’idéal est certainement de visiter avec quelqu’un qui connait déjà les lieux, car l’entrée du lac n’est pas contrôlée et le lieu est ouvert.

Résurgence d’un tronc d’arbre sur le Pitch Lake

Y’a de la vie sur le goudron !

LE VISITER (SEUL) : c’est possible également, il suffit d’attendre au niveau des tables de pique-nique qu’un groupe parte et regarder de loin par où il passe. Faites de même ensuite… Mais je dirai quand même que le lieu a plus d’intérêt quand il est expliqué, donc pensez à faire quelques recherches web avant que vous pourrez lire sur place grâce à votre smartphone préféré. Une autre solution, qui marche plutôt le week-end, consiste à suivre les locaux qui viennent là comme d’autres vont à la plage : se détendre, se baigner dans les poches d’eau et passer le temps… « Tiens si on allait au lac de goudron c’t’aprem ? ».

Des trinidadiens se rendent au Pitch Lake pour se baigner, sans un regard pour le panneau d’interdiction…

Y ALLER (depuis Port Of Spain aka POS) : Plusieurs solutions : la moins chère est le bus, la plus rapide est certainement le maxi-taxi.

En bus : De la gare routière PTSC de POS, prenez un billet vers San Fernando (4$TT, 1h) et de là-bas, prendre un autre bus directement pour le Pitch Lake (3$TT, 30min). C’est facile : les guichetier(ère)s vous verront arriver de loin avec votre tête de touriste cherchant le bus; sinon, si ça ne se passe comme ça, demander simplement un billet pour aller à la Bréa puis une fois dans le bus, demander au chauffeur de vous arrêter au Pitch Lake; de toute façon de grands panneaux au bord de la route indiquent que vous approchez du lac puis que vous n’êtes plus qu’à 1km, puis que vous y êtes ! Une fois que le bus vous a déposé pile au bon endroit, vous n’aurez que 50m à faire pour arriver au bureau officiel qui se situe un peu plus bas que la route, après l’aire de pique-nique, elle aussi officielle.

Les tarifs du bus sont imbattables à mon sens : 14$TT aller-retour… Mais il faut l’attendre et il y a une « escale », ne pas être presser donc. Les bus circulent aussi le week-end mais leur fréquence est fortement réduite, surtout pour le trajet SF-La Bréa; quoiqu’on vous dise, c’est possible en bus même le dimanche (testé !).

On s’enfonce rapidement lorsqu’il fait chaud sur le Pitch Lake

En maxi-taxi : comme la patience diminue très vite lorsque le soleil tape fort, prendre un maxi-taxi permet de réduire ces temps d’attente et de suées. Ces mini-bus d’une capacité d’une dizaine de personnes (climatisés en position froid polaire généralement, comme les bus) circulent un peu partout sur les routes principales de l’île, souvent à vive allure et sans forcément respecter le code de route… Idéal lorsqu’on est pressé. Prendre d’abord un maxi rouge depuis la gare routière de POS jusque San-Fernando ( , 45min) puis un brun de SF à Pitch Lake (6$TT, 20min). Les maxis sont plus chers et on voit moins bien le paysage que depuis la grande fenêtre du bus; c’est également moins confortable. Cela dit, c’est un bon rapport vitesse-prix…

Une résurgence de goudron « liquide », proche de pétrole à l’état brut

MANGER DANS LE COIN : Bon là, c’est un peu la galère. Curieusement, pas de gargotes à proximité immédiate ni de snack sur le site même, et pourtant il y a un potentiel. En remontant la route vers la Bréa, vous trouverez de quoi faire passer votre faim dans de petites épiceries, vers l’intersection il y a quelques gargotes ouvertes en semaine. Le week-end, si vous êtes sensibles de l’appétit, prévoir des casse-croûtes !

Jolie petite dépression sur le Pitch Lake

Vue de la surface si particulière et des environs directs du pitch lake

Herbe sauvage sur le pitch lake

Résumé de l’activité :

  • Cout total : 50 $TT (14$ de transport, 30$ de guide, 6$ pour une boisson bien fraîche)
  • Durée : 1/2 journée depuis POS en semaine

 Quelques liens :

Mieux comprendre le phénomène, géologiquement : http://www.gstt.org/geology/pitch%20lake.htm

Infos générales et liens vers d’autres sources : http://en.wikipedia.org/wiki/Pitch_Lake